UNKNOWN & FAMILIAR TERRITORIES | UNKNOWN & FAMILIAR BODIES
Je tire des peaux, des peaux neuves, des peaux qui vieillissent ; les moulages à même la peau.
Les latex-peau, comprennent mes seins, mon ventre et mon nombril.
Elles ressemblent aux murs de la maison, avec leurs fissures, leurs textures irrégulières.
Les peaux s’accumulent en couches successives, comme les pages d’un livre. Je les plies et déplies, les place dans une valise en une évocation répétitive au voyage, au cycle des départs et arrivées.
J’y retrouve des paysages à la fois familiers et inconnus.
Dans une petite bouteille, du sable du pays natif de ma grand-mère, le Brésil. Je l’ai versé sur son cercueil de mon père. Il en reste un peu au fond, elle est si légère.
Le rituel évoque le voyage, les départs et les arrivées qui se confondent dans leur répétition, l'autoréparation, la fragilité de ce qui en reste.